MARMOTTE
Marmota marmota
Image issue du site du Parc Animalier des Pyrénées (Argelès-Gazost, 65) |
LES INFOS PAS TRÈS VRAIES (MAIS PAS TROP FAUSSES)
La marmotte, dont le nom scientifique "marmota marmota" fut donné par le zoologue névrosé Gérard Gérard qui était connu connu pour tout répéter deux fois deux fois alors qu'il était belge belge, passe le plus clair de son temps à bronzer sur son rocher, à poils et au plus près du soleil, entre 800m et 2600m d'altitude. Et quand elle ne se dore pas la pilule, elle mange. Forcément, à l'entrée de l'hiver, tandis qu'elle feuillette son "Marmotte Actuelle", elle se trouve trop grosse. Elle entame donc son régime dit "Hibernatus", du docteur Gérard Crésus et vanté par son magazine préféré, afin d'avoir la ligne fine au retour du printemps.Ainsi, aux beaux jours, lorsque la belle refait surface avec sa taille de guêpe, elle se trémousse le popotin, toute heureuse. Le mâle, excité devant cette demoiselle toute maigre, la culbute dans la prairie et lui fait 2 à 7 marmots que la future maman mettra 34 jours à pondre.
La marmotte est également joueuse. Quand un randonneur passe dans le coin, elle le siffle et part vite se cacher. Morte de rire, elle s'amuse du pauvre gars qui cherche désespérément d'où vient le bruit. On s'amuse comme on peut à la montagne...
Extrait du manuel du Bouquetin Bucolique
LES INFOS PAS FAUSSES (ET PLUTÔT VRAIES)
- PrésentationLa marmotte est le plus gros rongeur occupant les étages subalpins et alpins, son habitat allant d'une altitude de 800m jusqu'à plus de 2600m. Elle affectionne particulièrement les cônes d'éboulis végétalisés, orientés vers l'est et le sud.
Animal diurne, la marmotte se chauffe au soleil et rythme sa vie entre les siestes ensoleillées et les repas. Inquiète, elle lance des sifflements sonores qui signalent le danger et peuvent faire penser au cri de rapaces. Elle vit en petites colonies familiales et creuse des terriers jusqu'à 2m sous la surface, garnissant sa chambre de foin. Les galeries peuvent atteindre 10m et l'entrée du terrier se trouve souvent sous un rocher. On peut identifier si un terrier est régulièrement fréquenté par l'accumulation de déblais à son entrée. De plus, ces terriers servent également de refuges à de petits animaux.
La marmotte mesure de 30 à 60cm sans la queue, et peut atteindre 7kg après un été faste, se nourrissant de graminées et autres végétaux herbacés mais aussi de racines. Grande consommatrice de plantes, son appétit a une influence positive sur la flore, libérant de l'espace pour les espèces rares face aux espèces dominantes.
La marmotte hiberne durant l'hiver dans son terrier dont elle aura préalablement bouché l'entrée avec de la terre. Son hibernation dure généralement d'octobre à mars. Durant cette période, elle ralentit son cœur qui bat alors 1 ou 2 fois par minute et vit uniquement sur ses réserves de graisse accumulées durant l'été précédent. Toutes les 3 semaines environ, la marmotte se réveille pour ses besoins.
Les accouplements se faisant en avril et mai, la marmotte a 1 portée annuelle et, après une gestation de 34 jours, naissent de 2 à 7 petits, nus et aveugles. Ils ouvrent les yeux au bout de 23 à 28 jours et sont allaités 6 semaines, devenant indépendants à 2 mois. La longévité moyenne des marmottes est de 13 à 15ans (ou 3 à 8 ans selon les sources).
- Où voir la marmotte ?
En pleine nature, dans les Pyrénées, la marmotte n'est pas rare et elle est présente dans toutes les vallées des Pyrénées. Il est donc assez aisé d'en rencontrer, ou d'entendre son cri, au détour d'une randonnée qui traverse son habitat. On peut cependant noter qu'elle est très abondante et peu farouche, se laissant approcher à quelques mètres, dans la Vallée de la Canau (voir le topo du Lac de la Bernatoire, Pic de la Bernatoire).
Mais impossible de ne pas parler également du Parc Animalier des Pyrénées où les enfants (et les grands) peuvent approcher les marmottes au plus près et même leur donner à manger en compagnie des soigneurs.
- Histoire
Apparues en Amérique du Nord il y a 20 millions d'années, les marmottes sont passées par le Détroit de Béring lorsqu'il était à sec et ont envahi l'Asie puis l'Europe. Durant le Quaternaire (à partir de 2,58 millions d'années), il était possible de les retrouver en plaine. Il y a environ 10.000 ans, à la fin de la dernière glaciation, elles ont disparu des Pyrénées.
A la fin des années 1940, les hardes d'isards étaient décimées par les chasseurs et, afin d'éviter leur disparition définitive par leurs prédateurs naturels (en particulier l'aigle royal), la réintroduction de la Marmotte fut décidée. En 1948, le docteur Couturier ramène les premières marmottes du massif de l'Oisans et les relâche dans les Hautes-Pyrénées. Plus de 500 marmottes seront ainsi introduites jusqu'en 1984. Depuis, la marmotte prospère et s'est largement installée en Espagne.
Grâce à cette nouvelle ressource en protéines, les prédateurs se sont multipliés mais ont varié leur menu en décimant la perdrix des neiges, l'introduction d'une espèce dans un écosystème ayant parfois des effets imprévisibles.
SOURCES
Pyrénées-Atlantiques (Yves Herouët, Dominique Decobecq / Brgm éditions)Guide de la faune et de la flore (Wilhelm Eisenreich, Alfred Handel, Ute E. Zimmer / Flammarion)
Marmotte (site du Parc National des Pyrénées)
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